Voilà, une semaine que je suis rentrée à la maison. Après un mois de  révision de partiel et de partiels et un mois de road trip sur la côte Est australienne. Voilà la moitié de ma troisième année à l'étranger terminée. Voilà. 6 mois exceptionnels, 6 mois de rencontres et de défis personnels, 6 mois de découvertes et de voyages.

C'est dur d'en tirer un bilan. On m'a dit que c'était une chance de rentrer chez moi à mi-chemin, que ça m'aiderait à réaliser à quel point on avait de la chance et que ça m'aiderait à encore mieux profiter de la seconde moitié de l'année. En réalité, je ne pense pas qu'il soit vraiment possible que je profite encore plus de la seconde partie de l'année. Il n'y avait pas une semaine sans que je ne me rappelle la chance que j'avais d'être là, à quel point c'était fantastique, à quel point le retour allait être difficile.

Le temps est passé vite, trop vite. La plupart des gens qui choisissent l'Australie pour partir un an en échange fuit quleque chose. C'était d'ailleurs souvent une des premières questions qu'on se posait: "et toi tu fuis quoi à l'autre bout du monde ?". Une des premières choses que l'on comprend en arrivant est que, quoi que l'on fuit, on devra y faire face à nouveau en revenant dans la "vraie" vie. Partir à l'autre bout du monde n'offre qu'un break, ça ne résout rien. Au bout de quelques mois on a même envie d'oublier ce détails qu'on a pourtant compris dans les premières semaines suivant notre arrivée. Après tout après 3 mois on s'est recréé une nouvelle famille, on se sent chez soi quand on rentre dans sa coloc, on connait l'uni par coeur et on pourrait très bien s'habituer à l'idée de finir sa scolarité là.
Mais voilà, la fin du premier semestre arrive. La famille que vous vous êtes constitués perd la moitié de ses membres, vous devez lacher votre coloc pour économiser 3 mois de loyer (argent qui sera bien rentabilisé dans un voyage). Certaines choses restent, mais il est difficile de ne pas penser que presque tout est à refaire.

Dans mon cas un mois de road trip sur la côte Est aide à ne pas y penser. A continuer à savourer sa chance. Surtout que c'était exceptionnel. 8000 km de route. 8000 km d'une expérience inoubliable. Les plages, les cascades, la montagne et la forêt tropicale. Et surtout, surtout, la Grande Barrière de Corail. Un rêve de toujours. Le tout avec une équipe de folie.
Puis le retour en France. Le partage entre la joie d'être avec ma famille et mes amis pour mes 20 ans et les fêtes, la tristesse de quitter ma vie du premier semestre.

Je voudrais juste finir cet article en remerciant les personnes qui ont rendu ce premier semestre si exceptionnel en me permettant de me récréer une petite famille (Guillaume's, Béa, Thomas, Aurélie et mes chers colocs: Séb, Frank, Thibaut, Cony, Polina, Brian, Paul and Maxime). Et puis, aussi, parce que c'était aussi, sinon plus dur, à mes amis français qui ont été, il faut le dire, assez exceptionnels.

Joyeux Noël à tous...